Doc gynéco (1)

Publié le par hellolu

Le mannequin d'accouchement de Madame du Coudray  

La "machine" de Madame Du Coudray est un mannequin pour enseigner l’art des accouchements. Elle a été imaginée au XVIIIe siècle par une sage-femme, Madame Du Coudray dans le but de lutter contre l’ignorance des matrones de la campagne qui mettaient en péril la vie des femmes et des enfants. Pendant 25 ans Madame Du Coudray, a sillonné la France pour dispenser son enseignement, vendant ses ingénieuses "machines" dans les différentes villes du Royaume. La "machine", déposée en 1778, est le seul exemplaire conservé. Elle est exposée au musée Flaubert et d’histoire de la Médecine, à Rouen.

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Pour tenter de limiter l’effroyable mortalité infantile et maternelle, Mme du Coudray, sage-femme experte, pensionnée par le pouvoir royal, va, durant 25 ans, sillonner la France pour former des accoucheuses au moyen d’un extraordinaire mannequin de son invention.

En 1754, et après 16 années de pratique dans la capitale, Madame du Coudray (1712- 1789), maîtresse sage-femme du Châtelet à Paris, entreprend un voyage en Auvergne, sa région natale… Ce qu’elle voit dans cette France profonde, essentiellement rurale, l’effraye, à juste titre. Les récits que lui font les femmes sur leurs accouchements, les séquelles qu’elles en conservent, le nombre de morts de mères et d’enfants, lui font imaginer un enseignement susceptible de remédier à cette dramatique situation.
Les sages-femmes sont très peu nombreuses à cette époque. À peine une vingtaine sortent annuellement du Châtelet, après un stage essentiellement pratique de 3 mois, auprès de leurs aînées. Elles vont ensuite exercer dans les villes importantes, mais la majorité restent à Paris. Dans les cas difficiles, elles sont tenues de faire appel aux chirurgiens, car elles ne sont pas habilitées à utiliser les instruments.
 Dans les campagnes, les accouchements sont faits par des matrones sans compétence autre que leur propre expérience de la maternité, et l’attestation délivrée par le curé de la paroisse de bonne vie et mœurs, ainsi que de leur appartenance à la religion catholique.

Publié dans rouennitudes

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